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jeu. 19 janv.

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Marseille

"Le monde et sa propriété" Gérard Mordillat, Christophe Clerc, Éric Stemmelen

Rencontre-Débat : "La propriété des entreprises" par Gérard Mordillat et Christophe Clerc et "L’austérité pour les pauvres" par Éric Stemmelen.

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"Le monde et sa propriété" Gérard Mordillat, Christophe Clerc, Éric Stemmelen
"Le monde et sa propriété" Gérard Mordillat, Christophe Clerc, Éric Stemmelen

Heure et lieu

19 janv., 19:00 – 23:50

Marseille, Université populaire du Toursky

À propos de l'événement

Rencontre-Débat dans le cadre des Universités populaires du Toursky : "La propriété des entreprises" par Gérard Mordillat, romancier et cinéaste, Christophe Clerc, avocat et enseignant à Sciences Po Paris, et "L’austérité pour les pauvres" par Éric Stemmelen, docteur en sciences économiques.

 LA PROPRIÉTÉ DES ENTREPRISES

Nombreux sont nos contemporains à penser que le droit de propriété est un droit naturel qui a toujours existé.

Prenons l’exemple de la propriété des entreprises. Les enjeux sociaux, économiques et politiques de la propriété des entreprises sont immenses. Ils ouvrent un champ de réflexion au regard de la croissance des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres.

Pour beaucoup, les actionnaires sont les propriétaires des entreprises et, à ce titre, légitimement les gouvernent, mettant en jeu des milliards d’euros de patrimoine et des milliards de revenus annuels. Pour les juristes, cette légitimité est sans fondement. Une action est une créance, nullement un droit de propriété. En clair, les actionnaires ne sont propriétaires que de leurs actions et l’entreprise n’est la propriété de personne. À partir de là, comment et pourquoi les actionnaires s’arrogent-ils le droit de commander les choix économiques et industriels des entreprises qu’ils contrôlent ? N’existe-t-il pas une autre conception de la propriété axée sur la compétence et le travail fourni ? Les dirigeants des entreprises et les salariés ne peuvent-ils pas revendiquer un droit de propriété ?

AUSTÉRITÉ POUR LES PAUVRES

Si les budgets de l’État et des collectivités territoriales diminuent, des services, des prestations ou des investissements ne seront plus assurés par les administrations centrales ou locales. Mais les besoins de la population ne diminueront pas. En conséquence, les ménages se tourneront vers des entreprises privées pour répondre aux nécessités qui ne seront plus couvertes par le secteur public. Les prétendues « économies » se traduiront par une augmentation des dépenses des ménages et donc par une hausse des chiffres d’affaires dans le privé : ce que le contribuable ne paiera plus, le consommateur devra le sortir de sa poche. Or, les contribuables font partie des personnes les plus aisées dans la population, alors que les usagers des prestations et services publics font souvent partie des plus pauvres. Les premiers verront leurs ressources disponibles augmenter grâce aux réductions d’impôts. Les seconds devront au contraire débourser plus pour des services équivalents ou inférieurs et verront ainsi leurs ressources disponibles diminuer. Outre l’apport de quelques dizaines de milliards d’euros au secteur privé, l’austérité budgétaire se traduira donc par un transfert des revenus des plus pauvres vers les plus riches.

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