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Les fonctionnaires, des cibles à abattre ?

  • coudesacoudes1
  • 25 août 2024
  • 2 min de lecture

Revue Théâtre public, no 252, juillet-septembre 2024. Texte de Julie Gervais, Claire Lemercier, Willy Pelletier.



En 2022, c’était à Saint-Étienne-du-Rouvray, un peu moins de 30 000 habitants, en proche banlieue de Rouen, une commune populaire, historiquement une « banlieue rouge » et une mairie toujours communiste. Une tradition d’activités sportives, culturelles, de découverte, proposées en particulier aux enfants des écoles, à des tarifs très différenciés selon les revenus ; et un théâtre. Cette année-là, comme un peu partout, le budget municipal est pris en tenaille entre des baisses de subventions d’État et des évolutions souhaitées, mais qui coûtent: la petite hausse du « point d’indice » (la rémunération du personnel) et le remplacement des camionnettes trop vieilles par des modèles électriques. Le moral des équipes est en berne, la faute aussi au Covid et à ces discussions sur ce qui était « essentiel » ou pas — pas les piscines municipales, par exemple. Mais les responsables du personnel municipal organisent un « débat public citoyen», avec cent cinquante personnes, dont un des buts est de rappeler à la population que le service public ne va pas de soi, qu’il demande de l’argent et du travail. Elles sont sans illusions sur les dispositifs « participatifs » : elles savent que celles et ceux qui viennent à ce genre de débats sont plutôt âgés, éduqués, riches, qu’ils ont le temps, voire envie de se plaindre. Elles se sont préparées à des critiques sur le coût des services publics, le fait qu’ils ne bénéficieraient qu’aux pauvres ; ou dans le cas du théâtre, au contraire, qu’aux Rouennais et pas aux habitants de la commune. Or non. Ce qui est ressorti, c’est une fierté que Saint-Étienne-du-Rouvray propose des services absents dans les communes alentour. Même le théâtre. Personne n’a demandé qu’on arrête des dépenses publiques, sauf pour l’éclairage, peut-être. Une belle histoire finalement: où lorsqu’une équipe met à nu le service public, ses forces, ses valeurs, mais aussi ses difficultés, elle repart motivée, même si pas plus riche.


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